Quand on te dit « Sainte Baume », toi aussi, tu penses Ă : « soleil », « chaleur », « cigales », « Provence » … et ça te donne envie de chausser les baskets pour aller dĂ©couvrir ce terrain de jeu caillouteux dont on t’a beaucoup parlĂ© ?Â
Ouais, en vrai, j’Ă©tais dĂ©jĂ venue courir sur ce magnifique massif de la Sainte Baume, et mes souvenirs Ă©taient plutĂŽt trĂšs positifs. Mais c’Ă©tait un jour de beau temps … âïž Fin fĂ©vrier, on est quand mĂȘme un peu moins certains de ce qu’on va trouver … mais voilĂ , j’avais envie de rester confiante et de me dire : « ça va ĂȘtre une belle journĂ©e ! » đ
Pourquoi la Sainte Baume ?
Le Trail de la Sainte Baume 2024 s’est dĂ©roulĂ© le dimanche 25 fĂ©vrier dernier. 3 semaines avant le 80km de l’Ăco-trail de Paris, c’Ă©tait une merveilleuse façon de faire une belle sortie longue de prĂ©paration pour ce premier gros rdv de l’annĂ©e.
Et puis si j’ai quittĂ© mon Ăźle adorĂ©e đ·đȘ pour retrouver la mĂ©tropole en plein hiver, c’est aussi que j’avais une bonne raison de le faire : rejoindre l’ensemble du team trail Asics en ArdĂšche pour le stage annuel hivernal fin fĂ©vrier/ dĂ©but mars ! Un regroupement habituel qui permet de tous souder l’Ă©quipe, parfois un peu dispatcher dans le monde pendant l’annĂ©e.
Cuges les Pins me rapprochait doucement de l’ArdĂšche, oĂč je me suis donc rendue juste aprĂšs la course. Bref, c’Ă©tait une belle occasion de dĂ©couvrir ce bel Ă©vĂšnement dont j’avais aussi beaucoup entendu parler quand j’habitais dans le Gard, Ă UzĂšs.

L’Ă©tat de forme en ce dĂ©but d’annĂ©e ?
Constante !! ahah ! à part une cheville pas en grande forme (tordue dans Mafate le week-end précédent), tout allait bien.
Tentative de retrouver un peu de vitesse avec deux courses courtes et rapides effectuĂ©es Ă la RĂ©union (10km de l’Entre Deux et FoulĂ©es de la CĂŽte Ouest 24km), et surtout, le plaisir de me rĂ©galer avec un dossard, mĂȘme sans ĂȘtre prĂȘte pour performer.
L’envie et la motivation Ă©taient bien prĂ©sentes, jusqu’au petit matin oĂč j’ai aperçu le givre Ă travers la fenĂȘtre de mon logement, alors qu’il faisait encore nuit … ! Quel enfer ce froid ! Bon allez, 45km (2600mD+), ça va vite passer, on serre les dents, on se couvre, et on se bouge les fesses pour arriver le plus vite possible ! đ
En vrai, le soleil a fait son apparition au dĂ©part et les tempĂ©ratures Ă©taient sensĂ©es grimper au fil de la journĂ©e … mais les choses n’ont pas vraiment Ă©voluĂ© dans ce sens !

Sauve qui peut !
Bon, je le savais, la Sainte Baume est remplie de cailloux et de petits piĂšges en tout genre ! Et c’est vrai que les organisateurs s’en sont donnĂ©s Ă coeur joie, en traçant ce parcours trĂšs joueur et bien exigeant. Ăa part direct en bosse. C’est bien, ce genre de choses, ça calme assez vite les ardeurs matinales ! đ
Et c’est d’ailleurs, bien souvent dĂšs ces dĂ©buts de course que tu peux analyser l’Ă©tat de tes jambes du jour … bon, ça va. A part que j’ai peur de prendre un dĂ©luge sur la tĂȘte en voyant le ciel devenir de plus en plus gris, je me rĂ©gale sur cette premiĂšre partie. Je fais un bon bout juste derriĂšre la 2Ăšme fĂ©minine, que j’aperçois devant moi.
Les descentes sont parfois bien raides et techniques … tout ce que j’aime quoi ! đ Dans l’une d’entre elles, je prends une branche dans l’oeil, et me retrouve aveuglĂ©e pendant plusieurs minutes. Impossible de retrouver une vue normale, je vois flou, j’ai l’oeil qui pleure, obligĂ©e de m’arrĂȘter … poisse ! Pis, bon aprĂšs, un enchainement de petites merdouilles … une chute, une cheville qui tourne .. et qui me rappellent Ă l’autre.

Je finis par me faire doubler pour la 4Ăšme et passe donc 4Ăšme. Mais franchement, Ă©tant donnĂ©e la tournure que prenait la course niveau mĂ©tĂ©o, j’en n’avais rien Ă faire ! đ€Ł Je voulais juste arriver vite … froid, grĂȘle, vent, brouillard, pluie … l’enfer du GRP me revient en mĂ©moire ! Je grelote. Je mets les gants, la veste avec la capuche, les mains dans les manches. J’en oublie de boire et de manger. Et Ă vrai dire, je suis surtout pour ne pas glisser sur les crĂȘtes devenues glissantes par la pluie.
Ă quelques kilomĂštres de l’arrivĂ©e, je recolle la 3Ăšme, elle semble accuser un petit coup de mou. Je lui demande comment elle va, elle me parle d’une cheville qui a tournĂ©. Ah, je ne suis pas la seule … đŁ Ăa doit lui redonner un coup de boost, elle finit par s’Ă©chapper de nouveau, et je la laisse partir. Pas du tout envie de prendre des risques aujourd’hui, je veux juste arriver sans trop de bobo !
J’arrive Ă prendre un peu plus de plaisir sur les derniers kilomĂštres et franchis la ligne d’arrivĂ©e avec le sourire en 6h06, Ă la 4Ăšme place. Franchement contente d’en ĂȘtre arrivĂ©e Ă bout sans trop de casse (bon j’ai quand mĂȘme bien mal Ă la cheville, dĂ©jĂ fragilisĂ©e par une petite entorse dans Mafate avant de partir, et retordue plusieurs fois sur le parcours).
Il faudra revenir pour profiter des cigales chantantes, mais c’Ă©tait quand mĂȘme une belle dĂ©couverte, ce trail de la Sainte Baume ! đ
La vidĂ©o de l’Ă©vĂ©nement ici :
Quel courage de faire des distance aussi longue !
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Belle moyenne, Franchement costaud!!
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