Première grosse course cochée de cette année 2023 !
Il est vrai, j’ai longuement hésité entre le championnat de France de trail long à Millau, et cet Écotrail de Paris, que je commence à connaître par coeur … justement, c’est ce dernier mot qui m’a guidée et j’ai fait le choix du COEUR ! 😉
Une course surprenante qui fait partie de mon histoire avec le trail
Alors oui, le mot « trail » ne s’accorde pas forcément avec « Paris », quand on associe trail avec montagne. Sauf que la pratique du trail ne se limite pas aux pentes montagneuses et aux gros dénivelés … et croyez-moi, on peut trouver des beaux coins de nature autour d’une grande ville ! L’ÉcoTrail en est d’ailleurs une bonne preuve ! Et quand je l’ai découverte en 2013, avec un premier dossard sur le 50km, j’avais vraiment été surprise !
Avec 8 participations avant celle de 2023 (1 sur le 50km en 2013, et 7 sur le 80km), je commence à connaître le parcours. Et pourtant, chaque année, il me surprend et me fait prendre un max de plaisir ! 80km avec moins de 2000mD+, forcément, ça court pas mal. Il ne faut pas s’attendre à devoir sortir les bâtons ou de la randonnée … mais c’est une course qui apporte beaucoup en début de saison justement.
Cette année, avec le championnat de France de trail long le même week-end, c’était le gros dilemme … très tentant d’aller se confronter à un beau plateau de ce championnat, et très alléchant aussi de retrouver ces magnifiques sentiers autour de Millau que je connais bien avec plusieurs participations à la Grande Course des Templiers … mais avec i-Run partenaire de l’ÉcoTrail, ça m’a aidée à faire un choix et à aller représenter mon cher partenaire adoré une nouvelle fois à Paris !
Les Foulées de la Côte Ouest et le Trail de la Savane, 2 jolies courses de prépa à la Réunion
L’avantage, quand on habite à la Réunion, c’est qu’on peut courir toute l’année ! Même en hiver. Pas besoin de sortir les skis et pas besoin de sortir le home trainer à cause du froid qui nous oblige à ranger le vélo … enfin sauf en période de cyclone ! ahah !
Après la Saintélyon l’an dernier, qui a clôturé une année 2022 très bien remplie, j’ai pris du temps pour moi et j’ai couru à l’envie et au plaisir. Comme souvent d’ailleurs … mais en début d’année, j’ai ressenti le besoin de me faire accompagner par un coach. Un coach c’est précieux. Ça structure, ça motive, ça soutient … l’idée d’avoir quelqu’un qui réfléchit à ta place, qui te tire vers le haut, qui t’aide dans les moments de doute … ça change pas mal de chose, à partir du moment où tu lui fais totale confiance ! C’est pour ça qu’il ne faut pas choisir n’importe qui ! 😉
C’est donc Joël Hauss qui m’accompagne depuis le mois de février dans ma préparation, avec un objectif principal : la Diagonale des Fous. Autour de ça, pleins d’autres jolies courses, certaines qui serviront de préparation, d’autres qui feront un peu office d’objectif secondaire. Je n’aime pas bien ce terme, mais cela veut simplement dire que ce ne sont pas des courses où je vais arriver super préparées et que le but ne sera pas d’aller chercher à tout prix une performance.
Les foulées de la côte ouest le 21 janvier et le trail de la Savane le 5 février faisaient partie de ces courses plaisir de préparation. 16km (120mD+) en nocturne pour le premier, 24km (800mD+) pour le second. Deux épreuves très courantes, parfaites en préparation de cet Écotrail de Paris. Les sensations sont très encourageantes pour ces deux premiers dossards de l’année ! Du plaisir, pas de chute, des bons résultats même si ce n’était pas le but recherché. Je remporte la première et termine 4ème de la seconde. Pas si pire ! :)))
- Les Foulées de la Côte Ouest : 16km/120mD+, sur le Front de mer en nocturne, à Saint Gilles les Bains (1ère féminine en 1h16)
- Le Trail de la Savane (à Saint Paul) : 24km/ 800mD+, dans la Savane de Saint Paul. Je termine 4ème féminine en 2h25.
Le Trail Alpilles Glanum pour peaufiner la préparation
Vous le savez, j’adore accrocher des dossards pour me préparer, plutôt que de faire des sorties longues toute seule dans mon coin ! Une fréquence de 3 semaines entre chaque dossard, ça me paraît correct nan ? 😂
Bon, du coup, j’avais noté cette course dans les Alpilles à Saint Rémy de Provence, dont mon cher ancien sponsor nutrition était partenaire : le trail Alpilles Glanum le 26 février, 3 semaines tout pile avant l’ÉcoTrail. Nickel ! La distance de 42km sera parfaitement adaptée pour faire une dernière grosse sortie longue bien rythmée, dans un cadre agréable et sur des beaux sentiers que je vais découvrir ici.
L’occasion de revoir les copains de chez Melto et de passer un peu de temps avec Juju. Mais ça, c’était sans savoir qu’une horrible vague de froid allait envahir le sud de la France ce week-end là …. mais quel enfer quand tu débarques de la Réunion de te retrouver face à ce genre de météo !! J’ai bien cru mourir … !! 🥶😝
Mais bien couverte, ça passe ! À savoir que le soir de la course, il s’est quand même mis à neiger sur Aix en Provence …. c’est pour dire la chance que j’ai eu ! 😅
Bon, au final, je termine cette course avec la banane, des supers sensations, et une même une victoire féminine à la clé ! Que demander de plus ? Un peu plus de 41km/ 2300mD+, un parcours technique et très joueur, que je termine en 4h35. Voilà de quoi arriver au départ de l’EcoTrail rassurée et prête à en découdre !
Avant ça, encore quelques belles sorties avec les copains du team et il sera temps de fouler la capitale pour rejoindre le premier étage de la Tour Eiffel ! 😉
L’EcoTrail : 80km de plaisir !
C’est avec beaucoup d’envie et de motivation que j’arrive sur cet Écotrail de Paris ce 18 mars dernier !
Un mois de mars où je ne me suis pas ennuyée : je retrouve d’abord tous les copains du Team Asics Trail en Ardèche pour un stage début mars, puis les collègues de chez i-Run au bureau et les copains de Toulouse, avant de filer sur Paris pour ces 80km de traversée parisienne. Avec bien sûr, un passage au Mans pour venir voir la famille !
Je savais que Katie Schide et Maryline Nakache étaient au départ cette année. Deux fusées avec lesquelles je suis incapable de rivaliser ! Pour le reste, très peu d’informations sur le plateau et les coureurs élites au départ. On fera le point au km25 hein ! Il ne faut pas oublier que notre principal concurrent reste nous même !
Cette année encore, j’ai l’énorme chance d’avoir une assistance pour m’accompagner dans cette belle et longue traversée. Arnold me rejoindra demain (le samedi) au départ pour me suivre sur tous les points d’assistance autorisés. Cela me permettra de moins m’arrêter aux zones prévues à cet effet, et de pouvoir avoir mes propres ravitaillements pour m’alimenter et m’hydrater. Depuis le début de l’année accompagnée par la marque Nutripure, j’ai prévu quelques barres et des électrolytes pour tenir la durée de l’effort !
En terme de météo, on nous annonce un peu de pluie (et on a bien eu quelques jolies petites averses, mais peu embêtantes au final), mais des températures plutôt clémentes. Je choisis le short/tee-shirt, avec les manchettes et le bandeau pour protéger les oreilles. Aux pieds, les chaussures de trail Asics Fujispeed. En effet, le terrain sera sans difficultés techniques majeures, mais comme chaque année, il risque d’être gras. Il est donc préférable de choisir une semelle avec une petite accroche. Je commence à le savoir !
Comme d’habitude, départ donné un peu avant midi. Ça j’adore ! Ça permet de dormir un peu le matin, de faire un gros petit déjeuner à 8h et se laisser le temps de bien digérer avant le go ! Timing parfait quoi ! 😉
Le déroulement de la course ? Juste le scénario de rêve ! Départ rapide mais contrôlé (on les connaît les départs des ÉcoTrails … ça court tout schuss jusqu’au premier ravito à Buc (24ème km), il faut mieux en garder sous le pied si on veut voir la Tour Eiffel sans tituber ! Évidemment, je laisse partir les deux gazelles qui prennent assez vite le large, et je me mets à mon rythme, en essayant de rester focus sur mes sensations. Ça va vite mais je me sens bien et surtout, je sais que tous les ans, c’est la même ! Ça va se calmer après Buc …1h50 de course à Buc, 24 kilomètres (à peine 250D+) , je passe 3ème, tout va bien en terme de sensations. Les jambes, le souffle, la motivation … tout est au vert, on peut foncer ! Arrêt très court à Buc, juste le temps de prendre le nécessaire pour tenir jusqu’à Chaville, km57, où je reverrai Arnold. Pas avant. Des barres, des électrolytes, et finalement, je ne toucherai même pas aux barres ! 😂
Les écarts commencent à se creuser doucement entre les coureurs et chacun mène sa course en se mettant dans sa bulle. Je partage un bout de chemin avec quelques coureurs. Certains que je ne reverrai jamais, d’autres que je recroiserai ici ou là … la joie des courses longues ! Dans tous les cas, j’ai le sentiment d’être régulière et de ne pas subir les kilomètres. Quand j’arrive à Chaville, kilomètre 57, je me sens super bien. 5h de course. On m’annonce 12′ derrière la seconde (Maryline) et 12′ devant la 4ème. 12 minutes, c’est beaucoup et peu à la fois sur ce genre de course. Rien n’est figé dans tous les cas ! Un coup de mou est vite arrivé.
Après Chaville, j’adore cette portion jusqu’à Meudon. Bon, on a pris quelques jolies petites averses, mais qui ne durent jamais longtemps. Jusqu’à maintenant, je n’ai même pas eu besson de sortir la veste ! Je commence à sortir une légère tension (type contracture) sur le quadri gauche. Bon, c’est juste une gène pour le moment, mais j’espère qu’elle ne va pas s’empirer, parce qu’il reste une bonne vingtaine de kilomètres quand même….
Finalement, jusqu’à l’arrivée, cette douleur est restée plus ou moins constante et ne m’a pas obligée à réduire l’allure de manière volontaire. C’est plutôt la fatigue musculaire qui commençait à se faire sentir sur les quais de Seine, entre le 75ème et le 80ème kilomètre ! Normal quoi ! 😆
Mais qu’est ce que j’ai kiffé cette fin de course et cette arrivée au pied de madame la Tour Eiffel ! Tout ce monde pour nous supporter, le speaker qui a toujours les bons mots pour te donner la larme à l’oeil, et puis ces derniers escaliers pour franchir cette tant attendue ligne d’arrivée … ! 7h22 au chrono, pour terminer ce parcours légèrement rallongé de 81km/1345mD+. J’aurais finalement gardé ma 3ème place chez les femmes, derrière Katie et Maryline, mais surtout, j’ai pris énormément de plaisir sur cette nouvelle édition ! 😍
Reste plus qu’à se retenir d’aller faire pipi avant les podiums, pour le réserver au contrôle anti-dopage prévu juste après ! 😉
À très bientôt l’ÉcoTrail et merci pour ce nouvel accueil ! 😘